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Je m’appelle Lise Bolikowski et sur les réseaux wifi mon nom est Bise Lolikowska. Je n’aime pas fêter mon anniversaire, je ne vais donc probablement pas le fêter dans un mois pile, le 7 octobre 2019. J’aime le mot numéro.
Je germe en Lorraine dans les années 90. A la manière d’une plante qui casse le goudron pour sentir sur sa peau la lumière du soleil.
Mes études de la terre commencent complètement à l’est, de la France, par l’envers des visages des humains. qu’est-ce que c’est? qu’est ce qu’il y a caché? c’est quoi? de l’autre côté? c’est nos figures, qu’est ce que? est ce qu’il y a? humain. comment ça fonctionne.
Entre 2013 et 2014 mon cerveau en a suffisamment appris sur la question alors je saute sur le dos d’un bonhomme qui nous fait atterrir sur la case Paris.
Je me recentre.
Là je dois « apprendre un travail », faire comme les autres. Je décide de partager le quotidien de tout petits humains. Nous jouons beaucoup, ça rit, ça pleure, ça court, ça vit fort. Parfois je souffle dans un saxophone. Puis, je sers des clients de cafés aux comptoirs de brasseries qui sentent la fumée. Un jour, j’ai assez d’argent alors je prends l’avion, je vole pour me rendre ailleurs.
Dans des jardins gorgés de soleil et d’eau, il y a des fruits et des légumes qui ont des couleurs vraiment intenses, des arbres qui dansent et je pense que les insectes sont contents, et je pense aussi que la terre est généreuse lorsque l’on prend soin d’elle, et qu’elle nous nourrit, la terre me nourrit et c’est très bon, c’est délicieux, il n’y a pas de mot. De retour au bercail, je cueille l’école d’arts de Cergy et me laisse porter au creux de sa grande paume.
Il y a 10 jours, je suis dans un bateau japonais, les gens mangent des nouilles instantanées qui sortent du ventre de quelconques machines. La croisière est longue, elle dure 15h. Je m’ennuie, j’écoute « par les temps qui courent » je fais un dessin de craie grasse je couds un sac de tissu.
Avant ça je sus dans un bus et puis dans un train. Après ça, je suis dans trois trains, je suis dans deux avions, de nouveau je suis dans un bus, un train, un bus. Le lendemain encore.
Le dernier me dépose à Rennes. Au garage. Je trouve un petit lion chez Léa. Le son est comme un bon bain chaud, le son est comme la mer en Corse. Avec Sophie on dit que nos vélos sont des chevaux et nos chapeaux des couronnes. Aujourd’hui, je suis un peu plus à l’ouest que demain.
Lise Bolikowski